Éléments essentiels d’un projet de construction, très importants lorsque l’on souhaite rénover son habitat pour réduire sa consommation d’énergie, les équipements de chauffage et de ventilation ont profité ces derniers temps d’un véritable saut technologique.
Bien ventiler pour préserver son habitat
La RT 2012, désormais devenue la norme pour toute construction neuve, fixe des objectifs très élevés pour ce qui concerne l’étanchéité à l’air. Concrètement, une maison BBC ne doit pas laisser passer de fuite d’air ! Dès lors, le renouvellement de l’air n’est plus assuré naturellement, comme dans les maisons plus anciennes. Pour conserver un environnement sain dans l’habitat, et éviter pollens, poussières et autres COV (Composés Organiques Volatils), il convient donc de s’intéresser de près à la ventilation. Pour cela, on optera pour une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée), un équipement qui s’est profondément modernisé, plusieurs systèmes étant proposés.
La VMC simple flux hygroréglable
L’air frais extérieur est capté par des entrées placées dans les pièces de vie, puis, grâce à un ventilateur, il est extrait depuis les pièces de service (salle de bains, buanderie, toilettes…). Les entrées d’air et bouches d’extraction sont hygroréglables avec ce système qui consomme très peu d’énergie et limite les déperditions thermiques. Mais comme les calories de chaleur de l’air ne sont pas récupérées, il convient surtout aux régions du sud de la France.
La VMC double-flux
C’est la solution à privilégier car elle répond aux exigences de la RT 2012. Elle met en oeuvre un échangeur où se croisent air extérieur et air vicié. Cela permet de préchauffer l’air entrant – avec les calories de l’air sortant – avant de l’insuffler dans les pièces de la maison. En prime, l’air est filtré pour assainir l’habitat. Ce système est plus coûteux à installer mais il permet de réduire sensiblement (de 15 % à 30 %) la facture de chauffage.
La VMC double-flux thermodynamique
La VMC double-flux est ici complétée par une pompe à chaleur. Ainsi, quasiment 100 % des calories de l’air entrant sont récupérées et, en hiver, cela permet d’assurer une température en limitant le recours au système de chauffage. À l’inverse, cette solution assure un rafraîchissement de l’air ambiant à la belle saison. L’investissement de départ est important et ce choix nécessite une isolation de très haut niveau : mais il peut être payant sur le long terme car les coûts liés au chauffage baisseront considérablement.
Des règles à respecter
Pour l’installation d’une VMC dans une construction neuve, il est obligatoire de choisir des aérateurs adaptés, respectant certains débits d’air, exprimés en m3/h. Ces débits varient en fonction du nombre de pièces qui composent l’habitation (de 35 m3/h pour un studio à 135 m3/h pour un 7 pièces), et de la typologie des pièces. Par exemple, dans une maison de 4 pièces, le débit d’air devra atteindre 30 m3/h dans la salle de bains et 120 m3/h dans la cuisine.
Chauffage : le confort … et les économies
Il est aujourd’hui beaucoup plus aisé d’installer un système de chauffage alliant confort d’usage au quotidien et allègement de la facture. Un choix optimal, en construction comme en rénovation, à l’heure où flambent les tarifs de l’énergie. Les Pompes À Chaleur (PAC) sont toujours plus performantes, à l’instar des chaudières à condensation, tandis les chaudières et poêles à bois rencontrent un succès grandissant.
Les pompes à chaleur
Le principe est de capter les calories de l’air extérieur, de les réchauffer pour les renvoyer ensuite dans l’habitation, par air soufflé, via un plancher chauffant, un réseau de radiateurs ou des ventilo-convecteurs.
Pour leur rapport investissement/niveau de performances, deux systèmes sont aujourd’hui essentiellement privilégiés. La PAC aérothermique air/eau récupère les calories présentes dans l’air, pour chauffer l’habitat l’hiver et le rafraîchir l’été.
La PAC géothermique capte pour sa part la chaleur à une profondeur plus ou moins élevée ou dans une nappe phréatique. Il s’agit d’une solution très efficace mais plus coûteuse, notamment dans le cas de forage verticaux.
Les chaudières à condensation
Très sérieuses concurrentes des PAC, ces chaudières de nouvelle génération permettent également de répondre aux exigences de la RT 2012. Dotées d’un échangeur, elles récupèrent l’énergie présente dans la vapeur d’eau et dans les gaz de combustion. Plus propres, elles limitent les rejets de gaz carbonique tout en assurant une réduction de 15 à 20 % (par rapport aux chaudières traditionnelles) des consommations d’énergie.
Les chaudières et poêles à bois
Énergie durable par excellence – surtout en France qui compte de nombreuses forêts – le bois a le vent en poupe. Pour alimenter chaudières et poêles à bois, on utilise des bûches traditionnelles ou des granulés (pellets).
Dans le premier cas, l’investissement sera raisonnable pour un rendement élevé, les performances de ces équipements ayant beaucoup progressé. Seul bémol, il faut alimenter régulièrement la chaudière (même si l’autonomie peut aujourd’hui dépasser 10 heures) et s’assurer d’un stockage optimal du bois.
Dans le second cas, la facture de départ sera plus importante, d’autant qu’il sera nécessaire d’aménager un espace de stockage. Mais ces équipements sont très efficaces : leur utilisation est simple, une trémie alimentant automatiquement la chaudière, et leur coût au quotidien peu élevé.
A retenir !
- Un système de ventilation performant permet à la fois de garantir un environnement intérieur sain et de réaliser des économies sur la facture de chauffage.
- Les systèmes de chauffage moins énergivores sont aujourd’hui la norme, et allient confort et économie.
- Trois solutions sont en général privilégiés : la pompe à chaleur, la chaudière à condensation et les poêles à bois.